Je vis en Loire Atlantique à une trentaine de km de Nantes. Je travaille en tant qu’indépendant dans l’illustration et l’animation 2D.
J’étais chez moi, avec mes enfants. Je n’ai pas eu l’info en direct car je regardais un film avec eux. Ce n’est qu’après, que j’ai pu voir les images effrayantes.
Comme je le disais précédemment, par le biais de la TV. Je zappais de chaine d’info en chaine d’info pour tenter de comprendre ce qui se passait. Je ressentais à nouveau le choc du 7 janvier 2015 lorsque l’équipe de Charlie Hebdo a été attaquée.
Dès le lendemain matin, le 15. Je n’aime pas trop écrire sur les réseaux sociaux, de peur de dire une connerie, de me laisser emporter par l’émotion, par la révolte. Paradoxalement, ce genre d’évènement tragique stimule l’inspiration tant le besoin de s’exprimer, de sortir sa peine, sa colère, devient urgent. J’ai allumé mon ordinateur et me suis mis à dessiner tout en écoutant les dernières nouvelles de cet attentat.J’ai fait 3 dessins que j’ai partagé sur Facebook. Beaucoup d’artistes, et pas seulement des artistes, se sont exprimés ce jour-là : de la musique, des mots, des dessins, des peintures et des larmes...La France entière disait sa peine et sa colère. C’est dans ces moments-là que nous redevenons tous égaux, tous humains.
Tristesse et colère tant la vie que l’on nous impose aujourd’hui ne nous laisse plus le temps de panser nos douleurs. On range trop vite dans les cartons du passé ce genre d’évènement pour s’agripper sur des choses plus gaies, plus futiles.Aujourd’hui, on regarde les images du 11 septembre 2001 comme on regarde un documentaire sur la seconde guerre mondiale, un fait lointain.Pourtant, tout cela est encore si proche et l’écho de ces moments horribles retentit encore aujourd’hui. On a beau dire “plus jamais”, l’effet de surprise est toujours aussi grand lorsque nos pays, dit civilisés, sont touchés par les attentats.